Dans la capitale, il retrouve son frère Gaston, maintenant connu sous le nom de Jacques Villon. Il est, lui aussi, un graveur d’exception. Mais en bon Duchamp, il a également de multiples talents. Jacques Villon est réputé dans le milieu parisien pour ses caricatures publiés dans divers journaux satiriques. Il aidera son jeune frère à se perfectionner. Marcel s’adonne alors, sans limites et avec passion, au dessin.
Il suit même des cours à l’Académie Julian, où la pratique du croquis est obligatoire. Il ne quittera plus son carnet. Tous les jours, il croque des personnages : un paysan, un homme assis, un employé de pompes funèbres ou bien encore ce réserviste. En quelques coups de fusain, on ressent la lassitude de cet homme promis à la guerre. Le dessin n’est pas académique : Marcel dessine comme tous ces artistes modernes qui vont marquer le XXe siècle, sans savoir qu’il deviendra l’un d’eux. Il espère plutôt décrocher de grandes commandes comme illustrateur ou dessinateur, afin de vivre de son art. […]